1. |
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J’ai dormi soixante jours
Attendu les bécanes
L’alignement des arcanes
Présage un long détour
La ligne jaune s’allonge
Elle rejoint l’horizon rose
Et s’y replie
Je la suis loin des anges
J’ai jeûné deux cents jours
Et couvé les échos
D’un triste quiproquo
Qui m’a si bien servi
La ligne jaune s’allonge
Autour de ma nuque rose
Et s’y replie
Elle me tire loin des anges
S’il me faut revenir
Là où s’endort l’avenir
Mon corps
Saura se contenir
En regardant les murs des nos vies
Et les flux qui nourrissent
Les vibrations des choses
Sans mentir
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2. |
Donna la folle
03:27
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Vient un jour où les masques de cire tombent
Dans le rêve en décombres
Ne restera que mon corps pour refaire un monde
Et s’il vous faut prendre mes yeux pour le voir
Verres fumés à prévoir
J’ai la lumière à l’âme et à la mémoire
La lumière à l’âme et à la mémoire
La grâce illuminée
Tout ce qui vous est cher, c’est rien que du clinquant
Tout ceux qu’on vénère, ne sont que du clinquant
Si ce ne sont mes chairs que l’on vêt comme voile élégant
Je n’en ai plus pour longtemps
Vient un jour où les masques de cire fondent
Les brèves du dénombre
Ne restera que mon cœur pour battre le monde
Et s’il vous faut boire mes larmes pour y croire
Vous frotter aux lames que dresse l’abattoir
Il faudra bien y voir
J’ai la lumière à l’âme et à la mémoire
La lumière à l’âme et à la mémoire
La grâce illuminée
La mémoire des mots
Est dénuée des idéaux
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3. |
Testament
04:00
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La mode serait-elle aux aplats ?
Aux couleurs nues ?
C’est souvent ce qui devrait mourir
Que l’on porte aux nues
Vaut mieux évider le sens
Luxer les psaumes
Pour que la critique fasse vœu de silence
Devant les lignes de mes paumes
Quoi de plus laid que de peindre son âme, Son âme sur ses joues ?
Quoi de plus laid que de se pendre à son drame, À son drame comme à un joug ?
Les oracles sont des aveugles
Qui crient aux loups
Pour ne pas buter sur le grand meuble
Qu’est le peuple à genoux
Il n’est jamais trop tôt
Pour éviscérer le culte
Il n’est jamais trop tard
Pour ramper devant les forces occultes
Quoi de plus beau que l’or quand il brûle
Quoi de plus laid que de peindre son âme, son âme sur ses joues ?
Quoi de plus laid que de se pendre à son drame, à son drame comme à un joug ?
Par-delà l’hiver
Du fond de ta nuit
Pour ce que valent tes rêves
De tigres endormis
Par-delà les serres
Où poussent l’ennui
Dans de beaux fruits couverts
D’un lustre jauni
Par-delà les mers
D’alcool suri
Où viennent vomir les dieux
Sous l’œil des furies
Je t’attendrai
Au seuil du désir
Ce que ton visage ne peut dire
Il le respire
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4. |
Pluton
04:41
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J’ai dans la tête
Des élans de fin d’Histoire
Rien qui ne m’empêche
De filer le tesson lentement sur mon corps
Tu sais qu’ici c’est tout ou rien
Il y a le platine
De ma lame qui luit d’espoir
J’écume de sérotonine
Quand le drame se dénoue sous les phares
Et le clignotement des signaleurs
Un coup, deux temps
Tête à tête ou corps à corps
Du pareil au même
Si les muscles bandent sans effort
Ça se rameute
En demi-lune sur fond noir
Les miens se pieutent
En affilant patiemment le bout des dards
Je pourrais venir de tout les bords
Un temps, deux coups
Joue à joue ou corps à corps
Le couperet au cou
Tu sais qu’il n’y a pas de règles ici quand on joue
Je ne connais pas la chance
Il y a les voitures qui s’entassent sur les trottoirs
Pluton s’éveille sans me donner la mort
Il y a les cartouches éjectées des réservoirs
Pluton s’éveille sans me donner la mort
Il y a les lasers qui font des tranches dans le soir
Pluton s’éveille sans me donner la mort
Je mise le tout sur les impairs du miroir
Pluton s’éclipse et me refuse la mort
Je ne connais pas la chance
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5. |
La nausée
03:35
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Je suis seul, mais je reste au comptoir
La mâchoire disloquée
Si ma gueule ressemble à ma mémoire
J’ai de grands rêves tuméfiés, une pensée lacérée
SI le coeur est la mesure d’ivresse
La nausée a bon goût ce soir
La rancoeur est une usure sans reste
Et je n’arrive plus à la boire
Alors verse-moi quelque chose
Qui pourrait mieux passer
J’ai les lèvres si usées
Et la voix comme un grand voile naufragé
C’est L.A. qui passe à la radio
Qu’est-ce qu’on attend pour me faire taire
Je t’en prie, enterre-moi
Sers-moi avant une double dose
Le Christ n’était pas plus morose
Quand on l’a renié
J‘ai les lèvres si usées
Et la voix comme un grand voile naufragé
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6. |
Renaissance
04:04
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Quand le ciel ne s’ouvre plus
Et que son fer te laisse l’âme à nu
Rêve plus fort
Ça reviendra doucement
Quand la scène me dévore
Qu’ils en veulent encore
Je fulmine ma renaissance
Quand l’enfance est à genoux
Qu’il n’y a qu’ailleurs qu’on est chez nous
Rêvons plus fort
Ça reviendra doucement
Les chantres du passé rappliquent
Bégaient des répliques
Qui fustigent ma renaissance
Et quand ils huent, je dors
Quand les murs se rapprochent
Que les coiffes sont électrochocs
Rêvez plus fort
Ça reviendra doucement
Les ombres portent leur revers
Comme de grands impers
Qui brillent pour ma renaissance
Je noie ce qui n’est or
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7. |
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J’ai prié pour vos pauvres âmes
Promis le paradis pour le premier soir
De ces verres que je vous ai fait boire
Il n’en reste rien
Si ce n’est un désir qu’on ne peut éteindre
J’ai dansé devant la flamme
Devant la tache aveugle de la mémoire
Et ces mirages que je vous ai fait voir
Il n’en reste rien
Désolé
Pour le mensonge innocent
Pour la Nouvelle L.A.
Et le fantasme incessant
Mais la gloire
M’appelait si fort
Je voulais mourir dans vos bras
Pousser mon dernier souffle sur vos joues
Je sentais déjà le mors du trépas
Et j’ai presque cru que c’était à mon tour
Il n’en était rien
Oui j’ai presque cru que c’était à mon tour
Vos applaudissements, votre voix de velours
Mais au plus profond de l’éternel retour
Il n’en reste rien
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8. |
À sept pas du ciel
03:24
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Tapis de l’autre côté / Du sommeil
On apprend à s’aimer / Sans pareil
Aux rythmes dépassés / De l’Éternel
Les lèvres plus abîmées / Que les prunelles
T’as du mal à ne pas entendre
La pulsation de son étoile
L’Éternel s’ouvre à qui sait s’y prendre
Mon nom en est le sésame
Tapis de l’autre côté / De l’éveil
On aime à s'enivrer / Sans pareil
Aux alcools délavés / De l’Éternel
Les lèvres moins abîmées / Que la cervelle
Tu sais rien ne joue pour nous
Mais on s’en fout
L’Étermel
Se trouve à sept pas du ciel
T’as du mal à ne pas entendre
LEs alarmes intersidérales
Qui déchirent comme un cri animal
Ce vieux rêve à la peau tendre
Tu sais rien ne joue pour nous
Mais on s’en fout
L’Éternel
Se trouve à sept pas du ciel
Tapis de l’autre côté / Du sommeil
On se prend à danser / Sans pareil
Derrières les portes fermées / De l’Éternel
Plus personne pour nous tirer / Hors d’elles
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9. |
Charognards
03:55
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Je vois vos mains se tendre
Mais comment vous faire comprendre
Que les têtes au bout des lances
Ont déjà crié
Mais elles en ont eu assez
Vos crocs sont plantés dans mes hanches
Et soudain le sort se déclenche
Et s’affiche la fin de mes jours
Autant passer mon tour
Tant pis, s’il n’en tenait qu’à vous
On ne ferait de l’art que pour vos yeux doux
Et tant pis si les feux sont rouges
Il n’y a pas de faux départs qui peuvent tenir sous nos roues
Il n’y a pas d’autres tours, il n’y a pas de vaudou
J’en ai eu assez
Et je peux presque entendre
Les mots rouler sur vos langues
Si vous ne demandez qu’à me pendre
Va falloir se tasser
Les entrées sont comptées
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10. |
Isaac
05:40
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Je te dessine à l’encre noire
En ombre dans tous les miroirs
Où je m’aperçois
Je superpose ton visage
À ces fantômes de passage
Qui n’ont que ta voix
Et l’accident
Le poignard dans tes louanges
Ça ne dure jamais assez longtemps
Et je ne saisis pas ma chance
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Anatole Québec
Projet du musicien et réalisateur Alexandre Martel (Hubert Lenoir, Lou-Adriane Cassidy, Thierry Larose, Alex Burger, Lumière, etc.), Anatole abandonne désormais les détours qui lui étaient cher pour prendre le chemin le plus court.
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